Jake Allen: un vrai pro


Jake Allen n’est pas dupe. Il sait très bien que la situation du ménage à trois chez les gardiens du Canadien pourrait se régler par une transaction. Même s’il y a plusieurs rumeurs de transactions impliquant le gardien de 33 ans depuis des années, cette fois la situation semble plus critique. Samuel Montembeault a volé son poste de numéro un et on sent que Cayden Primeau commence à s’établir de plus en plus, lui qui a quatre victoires en huit rencontres, alors que Jake Allen en a aussi quatre, mais en quatorze départs. Toutefois, Allen ne peut compter sur un grand appui offensif lorsqu’il est devant le filet. La preuve, ses coéquipiers n’ont marqué que 19 buts à ses dix derniers départs.  

AUCUN CONTRÔLE…OU PRESQUE

«Je suis ici pour travailler et on verra ce qui va arriver.» Ces paroles sont de Jake Allen lorsque je l’ai approché dans le vestiaire de l’équipe pour lui parler des nombreuses rumeurs le concernant. Et travailler, c’est ce que Jake Allen fait constamment. C’est un athlète qui se tient dans une forme splendide et qui passe beaucoup de temps sur la glace afin de trouver des solutions. Il est, en réalité, un exemple pour ses coéquipiers et est reconnu comme un très bon leader. 

D’ailleurs, il y a une chose qui est claire dans son esprit, malgré toutes les rumeurs: c’est à Montréal qu’il veut jouer. «Je ne veux pas être échangé, affirme Jake Allen. Je sais que je n’ai aucun contrôle sur la situation, et je me concentre à faire mon boulot lorsqu’on me demande de jouer. Je sais que la situation n’est parfaite pour personne, mais ce qui rend les choses faciles, c’est que Samuel et Cayden ont de belles personnalités et si ce n’était pas le cas, c’est évident que nos interactions seraient difficiles.»

LISTE DE NON-ÉCHANGE 

Dans notre conversation, Jake Allen répète souvent qu’il comprend la situation dans laquelle il est, en raison de son âge et de son statut dans l’équipe. «Kent Hughes [le directeur général du Canadien] m’a rencontré quelques jours avant Noël pour me parler de ma situation. En réalité, il y a plusieurs rumeurs me concernant, mais c’était le cas aussi l’été dernier et il y a deux ans. Personne n’est venu me voir pour me parler d’une possibilité que ces rumeurs se concrétisent. J’ai signé une prolongation de contrat sachant très bien qu’il allait y avoir des hauts et des bas et c’est ici que je veux jouer.» 

Dans son contrat, Jake Allen a une liste de sept équipes où il ne veut pas être échangé, liste qui passera à seulement trois formations la saison prochaine. Il a donc un certain contrôle sur sa destinée, particulièrement cette saison. 

LAVAL, LA SOLUTION?

Il y a une autre carte qui existe pour le Canadien pour régler le ménage à trois, et c’est celui de placer Jake Allen au ballottage et de l’envoyer à Laval s’il n’est pas réclamé. Mais il est clair chez les dirigeants du Canadien que cette option ne sera jamais considérée pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’elle diminuerait probablement la valeur de Jake Allen et ensuite cette décision pourrait très mal passer dans le vestiaire de l’équipe. 

Alors, quelles sont les options pour une transaction? Les Maple Leafs veulent (présentement) un gardien de location, même chose pour les Oilers. Les Devils, eux, cherchent un jeune gardien qui va demeurer plusieurs saisons dans l’organisation et les Hurricanes ne semblent pas avoir un grand intérêt pour Jake Allen. 

Bref, ce n’est pas parce que le téléphone de Kent Hughes sonne qu’il y a des offres qui lui sont proposées. Rien ne dit que la situation ne changera pas, mais une chose semble évidente; si Jake Allen est échangé, il est clair que le Canadien devra garder un certain pourcentage du salaire afin d’obtenir un meilleur retour dans la transaction. 





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